cinq livres

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samedi 28 juillet 2018

Éloge au courage


ÉLOGE AU COURAGE. Le courage… je dis souvent que je n’en ai pas. Ce qui est faux bien sûr. Ultra-faux.

Le courage, on l’a tous au fond de soi. C’est juste que des fois je l’ignore de peur de ce qu’il exigera de moi parce que je sais qu’avec l’acceptation de sa présence dans ma vie, je devrai aussi m’intéresser à effort et persévérance, à dépassement de soi et à patience. Car le courage, pour être efficace, doit s’entourer de bien d’autres qualités.

Le courage, celui qui est mien, est rarement flamboyant. Il s’exprime dans les petits gestes que je pose, dans les petits changements que j’ose effectuer, dans les petites décisions que je sais maintenir. Un jour à la fois.

Le secret du succès de mon courage réside dans chaque petit pas que j’accepte de faire, quand je choisis d’aller de l’avant, quand c’est difficile et douloureux. C’est dans les pire moments de ma vie où j’arrivais à peine à respirer que le courage a été le plus présent et où sa présence a été marquante. J’en suis certaine. Il m’a permis de continuer à vivre.

Même s’il est déployé à petites doses, il sait faire une différence… au fil du temps il accomplit de grandes choses. Il se fait discret mais il œuvre de façon soutenue. Cela fait partie de sa magie. Car pour lui rien ne lui semble inaccessible : Son regard ne perçoit que le succès, la victoire et l’accomplissement. Il tient bon et m’encourage à m’accrocher à lui. Ce que je fais. Car inexplicablement, je ne peux faire autrement.

Le courage est un allié sur qui je peux compter. Il me fait agir avec plus d’assurance et plus de détermination. Tout devient peu à peu plus facile avec lui qui guide mes pas. Parce qu’il croit en moi je me mets à croire en moi. Parce qu’il croit en la réussite, je me mets à y croire aussi. Lentement mais sûrement, le courage me conduit là où je ne croyais pas pouvoir aller.

Toujours le courage est déterminé à accomplir sa mission. Car le courage est un guerrier qui va jusqu’au bout, jusqu’à conquérir ce qu’il a décidé de conquérir. Car il en est ainsi : Une fois dans l’action, plus rien ne peut l’arrêter. Il est prêt à faire des miracles pour moi et ma vie.  J’en ai été témoin. De nombreuses fois.

Même si parfois j’ai l’impression de ne rien avoir accompli d’exceptionnel ou de grandiose, un simple regard par-derrière mon épaule me fait voir tous mes progrès, toutes mes victoires, tout le chemin parcouru. Moi seul sait vraiment combien j’ai dû recourir au courage pour parvenir là où je suis maintenant. Moi je sais. Et j’en suis troublée.

Dans ces jours difficiles, dans ces moments douloureux, le courage m’a tenu la main. Sur lui j’ai pu m’appuyer. Avec lui j’ai eu recours à un deuxième souffle qui m’a permis de continuer et de persévérer. Grâce à lui j’ai pu puiser dans des forces que je ne me savais pas posséder. À cause de lui j’ai misé sur l’espoir. Avec lui j’ai vaincu.

Le courage, on l’a tous en soi. Personne ne fait exception à cette règle. Vous êtes courageux, j’en suis certaine. Admettez-le.

Le courage, on y a tous recourt un jour où l’autre. Parfois sans s’en apercevoir. Parfois en devant creuser au plus profond de soi. C’est ainsi… Parce que les soucis, parfois petits, parfois grands, font partis de la vie.

samedi 14 juillet 2018

Rien faire.


RIEN FAIRE. Je suis en vacances et rien faire… j’trouve ça difficile. Disons que je carbure plutôt à la performance, au rendement et à la productivité. Pas besoin de personne pour me faire rentrer dans ce moule-là : Je fais ça toute seule. Alors difficile de lever le pied de la pédale à gaz, de se dire : « juste respirer, juste vivre c’est o.k. » ou « ouste la culpabilité, j’ai besoin d’air! ».

Pourtant mon corps et mon esprit en ont besoin de ce temps béni. Je suis fatiguée. Je réclame un répit depuis longtemps et maintenant que ça y est, que la vie se met enfin sur ‘pause’ un moment, je tourne en rond pis que j’me dis que ‘rien faire’, ça juste pas d’allure. Pourtant une petite voix en moi me dit que j’ai le droit et que surtout, c’est largement mérité.

Ma liste de vacances faite pour planifier mes vacances… ressemble à ma liste de tous les autres jours. Avec des bonus. Oui, oui… Des ajouts du genre… ‘tout ce que je n’ai jamais eu le temps de faire et qu’il faudrait bien que je fasse’. Des choses plates, déprimantes et que je remets de semaine en semaine. Mais rassurez-vous car cette année, je n’ai pas eu vraiment le temps pour ces extras. Même si je suis remplie de bonne volonté pour faire ‘avancer mes tâches’ durant ces jours de relâche, ça progresse à pas de tortue. Le matin je jette un œil à ma liste manuscrite avec soin puis je m’en détourne rapidement. Je remets à plus tard ou je me dis ‘est-ce vraiment une urgence?’ Je préfère suivre mon cœur… mon rythme qui est ralenti durant cet accalmie. J’avoue que ça ne me ressemble pas de délaisser mon plan et que je suis un peu affolée le soir venu lorsque je n’ai rien à cocher sur ma liste, mais pour une première fois dans ma vie, j’y arrive sans trop de culpabilité.

À la place de produire je choisis de vivre. Pis avec un grand V à part ça… Tout un défi pour la fille que je suis.

Alors voilà ce à quoi j’emploie la plus grande partie de mon temps vacances cette année :

1.Dormir. Tant que j’en ressens le besoin. J’avoue qu’habituellement je trouve que c’est du temps perdu mais je pense franchement qu’il s’agissait là d’une urgence.

2.Faire ce qui me plaît. Suivre l’inspiration du moment. Lire, lire, lire dans mon cas. Surtout ça. Lire sans me préoccuper du temps qui passe. Des heures et des heures passées, confortablement installées sur ma chaise longue… limonade à volonté… suivi d’un verre de rosé en fin de journée!

3.Me reposer. À ne surtout pas confondre avec dormir!!! Écouter les oiseaux jaser, les observer dans leurs diverses occupations. Admirer mes jardins, le vol d’un papillon, profiter de la piscine… et pis… Rien faire du tout.

4.Réfléchir. Repenser ma vie. Faire un ti-bilan. Me fixer des buts tout en définissant les moyens pour y parvenir. Mettre mes projets nouvellement nés en moi sur papier, les accompagnant de nombreux détails. M’inventer de nouveaux mantras. Prendre certaines décisions et me promettre de m’y tenir.  

5.Manger. J’avoue que je suis habituellement plutôt rigoureuse quant à mon alimentation. Pour ces quelques jours de farniente on mange cependant ce qui demande un minimum de préparation. (Mon conjoint dirait qu’il prend plusieurs portions de légumes par jour… ben oui… sous forme de frites ou de chips!)

Et voilà. Il me reste encore quelques jours à meubler ainsi mon temps. À m’engager pleinement à dire OUI à la vie et à ici et maintenant. En mettant de côté les obligations et ce qui ne me tente pas du tout. J’ai décroché et j’en suis fière car j’en ressens tous les bienfaits même si je redoute un peu le matin où je devrai remettre mes bottines! Ces jours qu’il me reste, je vais en chérir chaque moment je vous le garantis… Parce que des vacances… ça passe toujours trop vite!

Rien faire. J’en ai le droit… et même le devoir. Je vous l’dis… j’vais y mettre tout mon cœur, jusqu’à la dernière seconde dans mon projet ‘juste vivre’.

Alors voilà… Liste 1 : Choses rentables côté productivité, corvées et toutes autres tâches ennuyeuses. Liste 2 : Choses profitables côté corps, esprit et cœur, qui donnent le sourire et qui nous permettent de refaire le plein d’énergie et d’enthousiasme.

Quelle liste allez-vous prioriser?

Bonnes vacances!