cinq livres

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samedi 23 mars 2019

Mon amour pour moi



MON AMOUR POUR MOI. Je m’aime. Voilà quelque chose qui est difficile à dire. Mais surtout à vivre. À mettre en application. Parce qu’il n’y a pas que les mots qui comptent mais aussi les gestes que je pose. Il me faut passer de la théorie à la pratique. Y mettre de la conviction. Y croire pour vrai.

Il me faut me relever et m’y remettre à chaque fois que je trébuche. Et je trébuche souvent. Parce que m’aimer… ça ne me vient pas naturellement. Me semble qu’à la question « est-ce que tu t’aimes? », ça se fait pas de dire ‘oui’.

Mon amour pour moi, si parfois je ne le vois pas, si parfois je ne ressens pas sa présence, c’est que je l’ai remisé au garde-robe et que j’en ai bien verrouillé la porte. Par moment, j’en égare même la clé.

Pourtant il est là…

Il attend…

Mon amour pour moi, il est inconditionnel. Pas besoin de donner ceci ou cela pour le mériter. Il est disponible en tout temps. Il a les bras grands ouverts. Prêt à m’accueillir. Le sourire fendu jusqu’aux oreilles. Prêt pour que je me blottisse tout contre lui.

Mon amour pour moi, il est sans jugement. Bien sûr, il peut admettre que je me suis mise dans le trouble ou que j’ai été nulle sur ceci ou cela mais il comprend et a toujours ce tendre regard posé sur moi qui fait fondre la culpabilité, les remords ou la honte. Il me murmure : ‘C’est comme ça qu’on apprend’ ou ‘demain tu feras mieux’.

Mon amour pour moi, quand il m’entend raconter tous mes soucis ou déblatérer contre les évènements ou les gens, il me flatte le dos tout doucement en me disant ‘ça va aller’ ou ‘essaie de trouver le meilleur dans tout ceci’.

Mon amour pour moi, il transforme les regrets en leçons, les échecs en riches expériences, les détours en aventures, les blessures en sagesse.
Mon amour pour moi, il me dit que de faire de son mieux est une très bonne stratégie et comme c’est très exactement ce que je fais, alors je n’ai pas à m’inquiéter.

Mon amour pour moi, il me permet de sourire lorsque je me croise devant un miroir.

Mon amour pour moi, il m’affirme haut et fort que ce que je souhaite profondément et sincèrement, je le mérite vraiment, que si j’en rêve, c’est que je peux le réaliser.

Mon amour pour moi, il me murmure du matin au soir : ‘Ensemble, tout est possible!’ mais aussi ‘tu es vraiment quelqu’un de bien!’ ou ‘tu es formidable!’.

Mon amour pour moi, il me chuchote inlassablement : ‘Va où ton cœur te dit d’aller!’ et ‘sois heureux’.

Mon amour pour moi, il me remet en mémoire que la première personne dont je dois me soucier est moi-même. Lorsque je suis bien attentive je l’entends murmurer : ‘Prends soin de toi’.

Mon amour pour moi, il m’incite à être qui je suis vraiment et me rappelle que rayonner n’est pas une option mais bien ma destinée.

Mon amour pour moi, il me dit de me célébrer, de m’honorer, de vivre pleinement chaque jour de ma vie.

Voilà tout ce que mon amour pour moi a à m’offrir.

Et pour avoir un accès illimité à tout cet amour, pour que cette magie se manifeste dans ma vie, je dois m’en sentir digne. Maintenant. Pas juste les bonnes journées mais plutôt tout le temps. Je dois me sentir fière d’être qui je suis. Maintenant. Pas juste quand ça me tente mais plutôt tout le temps. Je n’ai pas un petit carnet à remplir d’étoiles dorées avant d’avoir droit à ma dose d’amour. À être qui je suis est plus que suffisant.

Mon amour pour amour est un libre-service ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Un puits qui étanche toutes les soifs. Un compte en banque avec des fonds illimités.

J’ai le droit de m’aimer. C’est même mon plus grand devoir. C’est le plus beau cadeau que je puisse me faire. Au plus profond de moi, je le sais. C’est pourquoi j’ose entrouvrir le garde-robe de plus en plus souvent.

mardi 19 mars 2019

La confiance en soi



LA CONFIANCE EN SOI. La confiance en soi, ça ne pousse pas dans un arbre. Ça ne se donne pas en injection. Ça ne se trouve pas en tablettes au supermarché. Ce n’est pas des comprimés à prendre trois fois par jour.

La confiance en soi se construit pas à pas, se développe lentement mais sûrement. C’est un ‘work in progress’. Elle prend de l’expansion au fil des succès, des accomplissements, des dépassements.

Oui… Il faut bien avouer que la confiance en soi, ça se gagne souvent à la sueur de mon front, à la mesure de mon courage, à la force de ma détermination et de ma persévérance.

Le petit hic, c’est que la confiance en soi, c’est fragile. Ça s’effondre parfois à la vitesse de l’éclair. Un coup de vent et c’est le chaos. Une tempête et elle se meurt.

La confiance en soi, un jour elle est toute-puissante. Puis un autre jour elle se fait toute-mini. Parfois à la hausse, parfois à la baisse, elle fluctue selon ce que me réserve la vie, selon mes jugements face à ce qui survient et surtout face à moi-même.

Parfois ce sont les autres ou certaines situations qui font la vie dure à la confiance en soi mais la plupart du temps, j’y arrive moi-même toute seule.

Parce que la confiance en soi, elle me fait parfois peur avec ses idées de grandeur, avec ses convictions quant à mes réussites et je préfère alors la mettre au frais plutôt que de la suivre sans poser de question.

Parce que la confiance en soi, je la regarde souvent d’un mauvais œil quand elle fanfaronne parce que moi, je préfère souvent à envisager le pire.

Parce que la confiance en soi, il m’arrive de lui dire de se cacher parce que ce qu’elle réclame de moi me semble être trop exigeant.

Parce que la confiance en soi, il m’arrive de douter d’elle, de me dire qu’elle a tout faux et que je si je la suis, je vais me planter.

Parce que la confiance en soi, elle s’étiole devant la culpabilité, le doute, les inquiétudes et le dénigrement. À coup de gros mots il lui arrive de s’évanouir un moment. Avec le désintéressement elle s’enfuit, se dissipe, disparaît. Avec les critiques elle se désintègre et devient poussière.

Naturellement, quand je dis ou fais tout ça, c’est la trouille qui parle et c’est plutôt elle que je ne devrais pas écouter. Parce que la peur, elle est bien bonne pour tout bousiller.

Il me faut choisir mon camp. Ce qui n’est pas toujours évident.

La confiance en soi, ça ne se donne pas en injection. Ça ne se paie pas en argent. Ça ne se ‘deale’ pas au coin de la rue. Ça ne se trouve pas dans une jolie boîte cadeau.

La confiance en soi… c’est plus compliqué que ça.

dimanche 3 mars 2019

Je me pardonne




JE ME PARDONNE. Je me pardonne le fait de ne pas toujours être fidèle à qui je suis véritablement. Je me pardonne de parfois me considérer comme faible et incompétent. Je me pardonne de ne pas porter l’attention nécessaire aux émotions que je ressens. Je me pardonne de parfois accepter l’inacceptable. Je me pardonne de vivre trop vite. Je me pardonne de trop souvent m’éloigner de mes valeurs et priorités de vie. Je me pardonne de parfois négliger ce qui est réellement important. Je me pardonne le fait d’écouter plus souvent les autres que moi-même. Je me pardonne pour toutes les mauvaises raisons invoquées pour ne pas exceller. Je me pardonne pour toutes les fois où je n’ai pas respecté ce que je ressentais comme vrai en moi. Je me pardonne de ne pas toujours suivre mon cœur. Je me pardonne de trop souvent faire la sourde oreille à mon inspiration et à mon intuition. Je me pardonne pour les jours où j’ai douté du fait que je suis quelqu’un de bien. Je me pardonne de parfois viser trop bas ou de me contenter de trop peu. Je me pardonne pour toutes les fois où j’ai choisi la tristesse. Je me pardonne de parfois médire contre la vie. Je me pardonne d’avoir, à l’occasion, suivi un chemin qui n’était pas le mien. Je me pardonne ma résistance au changement et à la nouveauté, ma rigidité face à ce qui est différent. Je me pardonne pour toutes les fois où j’ai dit non à la vie. Je me pardonne de parfois inventer des impossibilités plutôt que de voir les possibilités. Je me pardonne d’avoir parfois vécu une vie fausse et empruntée, calculée et artificielle. Je me pardonne les mensonges que je me suis inventés pour ne pas m’aimer. Je me pardonne mon imagination débordante qui me fait envisager trop souvent le pire. Je me pardonne d’avoir souvent menti pour ne pas déplaire ou être délaissé. Je me pardonne l’étanche carapace dont je me suis parfois revêtue. Je me pardonne de trop souvent mettre de la distance entre les autres et moi. Je me pardonne d’entretenir des rancoeurs et des peines qui n’ont plus lieu d’être. Je me pardonne mes jugements et mes critiques sévères et injustifiés la plupart du temps. Je me pardonne les regards détournés, les mots blessants et les pensées malveillantes. Je me pardonne mon manque de compassion envers la souffrance des autres. Je me pardonne mon désintéressement envers ma propre souffrance. Je me pardonne de ressasser mes fautes plutôt que d’apprendre de celles-ci. Je me pardonne de me punir exagérément, de choisir la douleur plutôt que la rédemption. Je me pardonne de m’accrocher à des bonheurs passés au lieu d’en inventer de nouveaux. Je me pardonne de jalouser et d’envier. Je me pardonne mes impatiences, mes impulsivités, mes intolérances. Je me pardonne mes regrets et mes désespoirs. Je me pardonne les craintes, les doutes, les angoisses et les manques de foi. Je me pardonne toutes mes peurs qui m’empêchent d’avoir la vie que je mérite d’avoir. Je me pardonne toutes les fois où j’ai refusé la reconnaissance et les félicitations. Je me pardonne pour toutes les fois où j’ai jugé que quelque chose était trop beau pour moi ou que je ne le méritais tout simplement pas. Je me pardonne de parfois miser sur hier pour créer demain. Je me pardonne mon manque de confiance en moi-même, en mes capacités et en mes rêves. Je me pardonne mon manque d’investissement envers ce qui me tient à coeur. Je me pardonne pour toutes les fois où je me suis concentré sur ce qui manquait plutôt que sur ce qu’il y avait en abondance. Je me pardonne de parfois choisir la voie facile. Je me pardonne de ne pas prendre la place qui me revient. Je me pardonne de ne pas endosser pleinement ce que je suis venu faire en ce monde. Je me pardonne d’être un adulte intransigeant pour l’enfant que je suis. Je me pardonne de vivre mes épreuves comme étant des drames insurmontables. Je me pardonne de blâmer les autres ou la vie pour ce qui m’arrive. Je me pardonne de parfois consentir à ce qui pourtant me rend mal à l’aise. Je me pardonne de souvent justifier mes agissements par l’attitude des autres. Je me pardonne de trop souvent croire que je n’ai pas le choix. Je me pardonne de ne pas assez pardonner aux autres. Je me pardonne de considérer trop de choses comme étant des acquis. Je me pardonne pour toutes les fois où je me suis dit malchanceux, condamné ou misérable. Je me pardonne de renoncer trop facilement. Je me pardonne tous les mauvais mots employés pour parler de moi. Je me pardonne de me mésestimer, de me dénigrer ou de me dévaloriser. Je me pardonne de taire, de garder dans l’ombre, ce que je souhaite réellement pour moi et ma vie. Je me pardonne d’être un ennemi pour moi-même, souvent le pire qui soit.

Je me pardonne tout ce que j’ai moi-même mis au travers de ma route tout au long de ma vie, tout ce à quoi je me suis accroché et qui pourtant m’était inutile, tout ce que j’ai érigé et qui m’a caché du meilleur de la vie, tout ce qui m’a empêché de me sentir bien dans chacun de mes jours. Je me détache de tout ce que j’ai traîné comme un fardeau depuis trop longtemps, de ce qui m’entraînait vers le bas alors que je désire aller vers le haut. Je laisse aller tout cela. Je me pardonne totalement. Pour tout. Pour absolument tout. Et je promets de ne plus laisser s’envenimer les choses dorénavant, de plutôt me pardonner au quotidien afin d’avancer dans la vie avec sérénité et joie et de surtout me sentir en paix avec moi-même, avec la vie.

Et si ces mots, je les ai lus avec sincérité, avec ferveur, avec dévotion, ils changeront ma vie parce que si j’accepte réellement de me pardonner, dans une foi profonde et certaine… c’est que je choisis enfin de m’aimer.