LA PEUR.
J’ai peur de tout. Peur d’essayer et de me tromper. Peur de ne pas réussir.
Peur de réussir. Peur de déplaire ou de décevoir. Peur de déranger et de
prendre trop de place. Peur d’être incompétente. Peur de voir trop grand. Et j’en
passe. Y’a des moments où je vais de peur en peur, en tremblant pour tout et
surtout en n’osant rien, en me recroquevillant sur moi-même et en me disant :
‘tant pis pour les défis’.
La peur distrait
mon esprit, perturbe mon corps, affole mon cœur. Elle paralyse mes muscles,
engourdie mes idées, détruit mes espoirs. Avec elle plus rien ne va. La peur
empoisonne ma vie. La peur n’est pas ma meilleure alliée, ça c’est certain. Mais elle est là, elle me guette, sournoise,
déterminée à avoir la plus grosse part du gâteau et surtout à me distraire de ma
voie.
La peur,
elle commence petit puis si je la laisse aller, elle s’installe à sa guise et
prend bientôt trop de place. Elle sème
la terreur et le doute. À vive allure elle contamine tout ce qu’elle touche. Et alors la peur est sans pitié. Elle vous
regarde agoniser sans même sourciller, plutôt satisfaite du boulot qu’elle a
accompli, plutôt certaine qu’elle pourra bientôt crier ‘Victoire!’.
Je vous
le dis, quand ce poison circule librement en soi, quand il n’y a plus rien pour
le retenir, pour lui faire barrière, il est alors bien difficile de s’en
débarrasser.
Pourtant
il le faut. Si la peur triomphe… moi je m’évanouis. Si la peur gagne… Moi je
perds… Moi je me perds.
Parce qu’une
vie sous l’emprise de la peur perd rapidement de sa saveur et de sa beauté.
Parce qu’une vie à craindre le pire perd rapidement de sa couleur et de son
intérêt. Parce qu’une vie faite à s’inquiéter de tout nous prive du plus beau
et du meilleur. Parce qu’à vivre dans le cocon de la peur on se transforme en moins
que rien.
La peur,
il faut apprendre à lui tenir tête. La peur, il faut se dissocier d’elle
rapidement, protéger son territoire, lui interdire l’accès à nos pensées et à nos
rêves. La peur, il faut lui mettre un stop, lui dire que c’est assez et de s’en
retourner d’où elle vient, lui affirmer qu’on ne veut pas d’elle chez soi, que
son règne de terreur est terminé, lui crier haut et fort, le poing brandi dans
sa direction : ‘ C’est moi le plus fort!’ ou 'J'aurai ta peau!.
La peur
est une dure bataille que j’ai à livrer. Je ne me laisserai certainement pas
faire sans réagir. Je respire, je me raisonne, je serre les poings, redresse
les épaules et je me pousse vers l’avant. Et tant pis pour elle car je sais me
battre, je suis tenace dans le combat, je sais me tenir debout pour avoir droit
à tout ce qui me revient, à tout ce que je souhaite réaliser.
Ce n’est
pas toujours facile mais à chaque pas que j’ose faire, la peur recule et
faiblit : Elle perd de son pouvoir sur moi. Malgré la trouille qu’elle me
donne je suis capable de lui tenir tête et de la mettre K.O.
La peur
est là… dans tout plein de circonstances de ma vie... mais c’est moi qui gagne…
en fait… la plupart du temps.
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