cinq livres

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samedi 24 novembre 2018

Rendre grâce




Rendre grâce. Plus souvent. Intensément. Avec authenticité.

J’essaie vraiment de la vivre, de la ressentir à temps plein la gratitude.

J’essaie vraiment fort.

Mais franchement… Je n’arrive pas toujours à vivre selon ce que l’on dit être la meilleure, la plus satisfaisante, la plus enrichissante façon de vivre.

Je me concentre sur mes mercis mais on dirait que ça ne me chavire pas autant que je le voudrais. Que mes mercis restent coincés dans ma tête au lieu de venir du fond de mon cœur. Que c’est mécanique plutôt que naturel. Que j’ai bien appris la théorie mais que la pratique ne fait pas encore de moi une experte. Que quelque chose accroche, qu’un déclic ne se fait pas pour obtenir les résultats espérés.

Je suis déçue. Je veux pourtant très fort. Peut-être trop fort. Comme toujours.

Alors je me relève les manches. Alors j’apprends à rendre grâce un peu plus chaque jour. J’essaie de descendre un peu plus profondément en moi, de laisser mon cœur s’exprimer plus librement, de me laisser toucher par la vie, d’être grandement ébranlée par la beauté de tout ce qui m’entoure, par l’extraordinaire complexité de qui je suis, par l’éternelle retour du nouveau jour qui permet tout. Je veux être totalement consciente tout cela. Pour vrai. Pas juste dire merci mais de plutôt le ressentir dans mon être tout entier.

Alors lentement mais sûrement je progresse sur la voie de la gratitude.

Je me dis qu’un jour je serai touchée par la grâce de rendre grâce avec aisance et profondeur, avec sincérité et exaltation et que cela fera vibrer chaque parcelle de moi-même et que ma vie en sera alors grandement illuminée. Je me dis qu’un jour, j’arriverai à syntoniser l’extraordinaire ici et maintenant, au présent. Je me dis qu’un jour, l’ordinaire du quotidien sera pour moi une source inépuisable de ravissement et d’émerveillement. Je me dis qu’un jour, vivre un moment à la fois me semblera être la plus merveilleuse aventure qui soit. Je me dis qu’un jour mon dedans sera remplie d’une chaleur réconfortante et rassurante qui m’assurera que tout est bon et beau, que je suis très exactement là où je dois être et que tout est parfait. Je me dis qu’un jour j’arriverai à dire merci en ayant la certitude, jusqu’au plus profond de moi que tout est, en moi et autour de moi, lumineux, magique et merveilleux. Je me dis qu’un jour, je serai pleinement reconnaissante pour l’être humain que je suis et que je saurai m’accepter, m’apprécier et m’aimer. Je me dis qu’un jour je vivrai en me sachant comblée et bénie pour chaque instant de mon existence. Je me dis qu’un jour, chaque situation de ma vie me semblera être un cadeau rempli de tout ce qui m’est utile et nécessaire pour me parfaire, pour progresser, pour réussir. Je me dis qu’un jour, j’acquerrai cette faculté de rendre grâce avec aisance pour tout… pour ce que je suis, ce que je possède, ce que je reçois et pour tout ce qui vient vers moi et que je pourrai alors enfin vivre ma vie avec aisance, légèreté et confiance. Je me dis qu’un jour la reconnaissance jaillira du plus profond de moi tel un feu d’artifices, que ça débordera sans que je n’aie à y penser et que je serai profondément émue par cette vie merveilleuse à laquelle je participe.

C’est comme ça que je veux vivre. La reconnaissance je veux la sentir dans toutes mes tripes, que mon esprit en soit éclairé, mon visage illuminé, ma vie transformée.

Je me dis qu’un jour, il en sera ainsi.

Redressez-vous




Redressez-vous. Bombez le torse. Élevez le regard.

N’écoutez pas ceux qui n’ont que des reproches à vous faire. N’obéissez pas à ceux qui vous disent de courber l’échine. Éloignez-vous de ceux qui tentent de vous faire croire que vous vous tromper, que vos opinions ne sont pas les bonnes, que vous valez si peu ou qui ne respectent pas qui vous êtes. Ne pliez sous la pression exercée par les autres ou par la société. Ne suivez pas la meute sous prétexte que cela sera plus aisé ainsi. N’acceptez aucun compromis pour ce qui vous tient à cœur et surtout pour ce que vous êtes. Ne reniez pas qui vous êtes. Ne reniez pas votre vie. Ne vous écartez pas de votre voie.

Mais surtout…

Redressez-vous… et rappelez-vous vos valeurs, vos priorités de vie et vos objectifs. Engagez-vous totalement pour ce que vous croyez être juste et bon pour vous. Suivez impérativement vos appels intérieurs, vos passions et votre enthousiasme. Honorez et célébrez l’être humain merveilleux que vous êtes. Vivez pleinement en conformité avec vos propres règles de vie. Reconnaissez que pour réaliser vos rêves, c’est à la suite de ceux-ci que vous devez vous engager.

Arrêtez de vous juger pour vos écarts et vos échecs ou de ressasser un passé qui est déjà mort. Cessez de vous excuser indéfiniment, de vous blâmer, de vous accuser du pire, de vous croire le plus mauvais d’entre tous. Arrêtez de vous punir pour des fautes qui sont derrières vous, de saboter votre maintenant, d’amputer votre demain à cause d’erreurs qui ne peuvent témoigner que de votre manque de connaissance, de vos essais ou de votre volonté à réussir. Arrêtez de dire ‘si je pouvais recommencer’ ou ‘j’aurais donc dû’.

Mais surtout…

Bombez le torse… et soyez fier de votre vie. Tout le chemin parcouru, avec ses hauts et ses bas a fait de vous un être riche d’expériences et de leçons, fortifié d’un vécu fait de défis, d’expériences, de dépassements et d’accomplissements. Récoltez d’hier les enseignements qu’il a pour vous et délaissez la douleur, les regrets et la culpabilité. Sachez vous pardonner. Portez un regard honnête sur votre vie et reconnaissez que vous êtes un combattant, un être de courage et de détermination et que tout ce que vous avez réalisé vaut mille fois plus que ce que vous avez raté.

N’acceptez pas de baisser les yeux, de longer les murs ou de vous cacher parce que la voix dans votre tête vous dit que vous valez bien peu. Cessez de dire que vous ne méritez que l’ordinaire ou que vous êtes de classe inférieure, voire minable. Cessez de vous comparer, d’envier ou de vous maudire. Mettez fin à tout dialogue intérieur qui parle en mal de qui vous êtes, de ce que vous faites ou de vos rêves. Ne rejetez pas qui vous êtes, pour plaire, pour être accepté, ou pire, pour être aimé. Ne dites jamais : ‘ceci n’est pas grave’ ou ‘juste pour cette fois’.

Mais surtout…

Élevez le regard… et affirmez haut et fort que vous en avez assez de toutes ces balivernes, que ces mensonges doivent cesser. Admettez que vous connaissez la vérité à propos de qui vous êtes et qu’en elle seule vous mettez dorénavant votre foi. Pariez sur vous. Choisissez de croire que vous n’avez rien à rejeter ou à délaisser de vous-même : Que vous êtes parfait tel que vous êtes. Soyez respectueux et bienveillant en tout temps envers l’être fabuleux que vous êtes. Sachez vous aimer. Dites-vous qu’être différent est une valeur gagnante, que de se démarquer permet de briller.

Redressez-vous. Bombez le torse. Élevez le regard.

Estimez-vous comme le plus précieux des trésors. Croyez en vous avec ténacité et fougue. Quoi qu’il arrive, suivez votre cœur.

Vous êtes quelqu’un de bien. De grande valeur. Précieux.

Vous êtes une personne unique, spéciale et exceptionnelle.

Voilà.

Voilà tout ce que vous êtes.



samedi 10 novembre 2018

les pires jours de ma vie




Les pires jours de ma vie. Il y a des jours qui me semblent êtres les pires jours de ma vie. Et ils le sont. Parce que ces jours-là, je suis au cœur d’une tempête qui ravage tout sur son passage. Parce que ces jours-là, la peur et la douleur prennent alors toute la place. Parce qu’alors la panique s’installe. Parce qu’alors le focus est fait sur ce qui déstabilise et blesse. Parce qu’alors toutes les émotions qui m’envahissent m’empêche même de respirer.

Le jour 1… c’est celui qui me jette à terre, celui qui me démolit, celui où tout s’effondre, celui où je ne suis plus rien.

Oui… Il y a des jours qui me semblent être les pires jours de ma vie.

Mais heureusement qu’il y a les jours qui suivent.

Les jours qui suivent sont ceux qui décident de mon avenir, qui déterminent si je veux devenir celle qui se retrousse les manches ou celle qui s’enlise et se décompose dans le malheur. Les jours qui suivent sont ceux qui déterminent si la situation va stagner, empirer ou s’améliorer. Les jours qui suivent sont ceux qui me permettent de choisir entre l’abandon ou le courage.

Même si le jour 1 reste gravé en moi, les jours qui suivent tracent une voie. Parce que la vie continue. Parce que je me rends compte qu’essayer vaut mieux que tout. M’apitoyer, ressasser, crier à l’injustice et me laisser mourir ne me ressemble pas. Alors je me relève et j’opte pour combattre. Les jours qui suivent finissent par me convaincre que j’y arriverai et qu’un jour tout cela sera derrière moi. Les jours qui suivent sont ceux où je me définis comme un guerrier pour qui laisser tomber n’est pas une option, où ce que je suis vraiment refait surface.

Et puis un jour, même si le jour 1 reste très clair dans mon esprit, un souvenir ineffaçable, je me dis qu’il y a un ‘après’. Un ‘après’ qui vient avec de nouvelles certitudes.

Des certitudes qui sont parfois difficiles à s’avouer, à accepter, à proclamer. Mais je vais le faire quand même parce que pour moi cela ne fait plus aucun doute :

Les difficultés instruisent : celles-ci sont riches en leçons et en apprentissages. Les épreuves rendent plus fort : Celles-ci me permettent de constater que je suis capable de beaucoup plus que je ne le pensais. Les malheurs font émerger certaines vérités : ceux-ci m’amènent à aller vers l’intérieur, à puiser en moi, là où se trouvent toutes les forces et toutes les réponses. L’adversité change ma vie : celle-ci contribue à laisser émerger le meilleur de moi. Les calvaires sont parfois un chemin nécessaire : Ceux-ci redéfinissent les priorités de vie, mettent en évidence les vérités qu’on ne veut plus jamais oublier. Les catastrophes ouvrent les yeux et le cœur : celles-ci transforment les pensées, modifient les attitudes, créent de nouvelles convictions. Les situations difficiles font grandir : celles-ci me permettent de mieux définir qui je suis et ce que je souhaite pour ma vie.

Je me dis qu’avec le désastre vient un cadeau… et même plusieurs. Ceux-ci sont toujours découverts beaucoup plus tard mais le plus important, c’est justement de pouvoir reconnaître qu’il y avait, dans les pires jours de ma vie, quelque chose de bon avec lequel je peux bonifier mon avenir. Il me faut bien avouer que dans les pires jours de ma vie, il y avait quelque chose qui m’a permis de devenir meilleure, plus authentique, plus en paix, plus heureuse.