Les pires
jours de ma vie. Il y a des jours qui me semblent êtres les pires jours de ma
vie. Et ils le sont. Parce que ces jours-là, je suis au cœur d’une tempête qui
ravage tout sur son passage. Parce que ces jours-là, la peur et la douleur
prennent alors toute la place. Parce qu’alors la panique s’installe. Parce qu’alors
le focus est fait sur ce qui déstabilise et blesse. Parce qu’alors toutes les
émotions qui m’envahissent m’empêche même de respirer.
Le jour 1…
c’est celui qui me jette à terre, celui qui me démolit, celui où tout s’effondre,
celui où je ne suis plus rien.
Oui… Il y
a des jours qui me semblent être les pires jours de ma vie.
Mais heureusement
qu’il y a les jours qui suivent.
Les jours
qui suivent sont ceux qui décident de mon avenir, qui déterminent si je veux
devenir celle qui se retrousse les manches ou celle qui s’enlise et se
décompose dans le malheur. Les jours qui suivent sont ceux qui déterminent si
la situation va stagner, empirer ou s’améliorer. Les jours qui suivent sont
ceux qui me permettent de choisir entre l’abandon ou le courage.
Même si
le jour 1 reste gravé en moi, les jours qui suivent tracent une voie. Parce que
la vie continue. Parce que je me rends compte qu’essayer vaut mieux que tout. M’apitoyer,
ressasser, crier à l’injustice et me laisser mourir ne me ressemble pas. Alors
je me relève et j’opte pour combattre. Les jours qui suivent finissent par me
convaincre que j’y arriverai et qu’un jour tout cela sera derrière moi. Les
jours qui suivent sont ceux où je me définis comme un guerrier pour qui laisser
tomber n’est pas une option, où ce que je suis vraiment refait surface.
Et puis
un jour, même si le jour 1 reste très clair dans mon esprit, un souvenir
ineffaçable, je me dis qu’il y a un ‘après’. Un ‘après’ qui vient avec de
nouvelles certitudes.
Des
certitudes qui sont parfois difficiles à s’avouer, à accepter, à proclamer. Mais
je vais le faire quand même parce que pour moi cela ne fait plus aucun doute :
Les
difficultés instruisent : celles-ci sont riches en leçons et en apprentissages.
Les épreuves rendent plus fort : Celles-ci me permettent de constater que
je suis capable de beaucoup plus que je ne le pensais. Les malheurs font
émerger certaines vérités : ceux-ci m’amènent à aller vers l’intérieur, à
puiser en moi, là où se trouvent toutes les forces et toutes les réponses. L’adversité
change ma vie : celle-ci contribue à laisser émerger le meilleur de moi. Les
calvaires sont parfois un chemin nécessaire : Ceux-ci redéfinissent les
priorités de vie, mettent en évidence les vérités qu’on ne veut plus jamais
oublier. Les catastrophes ouvrent les yeux et le cœur : celles-ci transforment
les pensées, modifient les attitudes, créent de nouvelles convictions. Les
situations difficiles font grandir : celles-ci me permettent de mieux
définir qui je suis et ce que je souhaite pour ma vie.
Je me dis
qu’avec le désastre vient un cadeau… et même plusieurs. Ceux-ci sont toujours
découverts beaucoup plus tard mais le plus important, c’est justement de
pouvoir reconnaître qu’il y avait, dans les pires jours de ma vie, quelque
chose de bon avec lequel je peux bonifier mon avenir. Il me faut bien avouer
que dans les pires jours de ma vie, il y avait quelque chose qui m’a permis de
devenir meilleure, plus authentique, plus en paix, plus heureuse.
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