Ma tête. Ces dernières années ont étés
plutôt difficiles pour moi parce que je me suis obstinée, parce que je me suis
acharnée à écouter ma tête. Elle me disait ce que je devais faire et j’ai exécuté.
Elle me disait ce qui était le meilleur pour moi et je me suis ralliée à elle.
Ma tête me disait que si je suivais ses consignes tout allait être pour le
mieux.
Mais
ma tête est mauvaise conseillère.
Ma
tête avait de bons arguments, même si en fait, c’était des mensonges. Des gros.
Des vraiment gros. Et je tentais de les avaler quand même. Je pouvais bien
avoir la nausées certains matins. Je pouvais bien me sentir dépérir au fil des
jours.
Les
mensonges que l’on se répète, que l’on gobe de travers, qui nous donnent des
crampes au ventre et que l’on finit par digérer dans la douleur, on finit par croire
qu’ils sont la vérité. Et en les acceptant, à se faire du mal.
Mon
mental à moi a une grande gueule. Et j’ai la faiblesse de l’écouter quand il
parle.
En
portant attention aux propos de mon mental, en lui obéissant au doigt et à l’œil
je me suis maltraitée. Je me suis faite la vie dure. Je me suis donné une
volée. En suivant à la lettre tout ce qu’il me disait de faire, je me suis oubliée
et affaiblie, humiliée et trahie, écorchée et piétinée.
Et
j’ai consenti à tout cela.
Oui…
Ma tête est une dictatrice, une magouilleuse et un bourreau. Voilà ce qu’elle
est.
Je
me dis maintenant, parce que le calme revient, que j’étais, ces années-là, à l’école
de la vie. Et les leçons qu’elle m’enseignait, même si elles étaient
douloureuses, étaient riches en apprentissages.
J’en
suis aujourd’hui à constater, encore une fois, les dégâts que causent le fait de
ne pas suivre son inspiration, sa sagesse intérieure et son cœur. À faire le
bilan de cette mésaventure. À tirer un trait sur ce passé. À me dire que je
suis maintenant mieux équipée pour aller de l’avant.
Je
dois dorénavant travailler à me réparer. À me reconstruire. À me rebrancher à
la bonne place. À retrouver la joie.
Je
n’ai donc pas fini de vous achaler avec mes propos. Parce que tout cela ne fait
que raviver mon désir d’avoir une vie meilleure, plus satisfaisante et de me
sentir plus près de la joie en tout temps. Mes mots, mes textes, mes récits,
sont ce que je veux moi-même apprendre, ce que je tente, jour après jour, d’appliquer
à ma propre vie. Ce que je souhaite profondément pour moi… et très certainement
pour vous aussi.
Je
ne vous lâcherai pas. Je vais vous répéter encore et encore les mêmes affaires :
Aimez-vous.
Prenez
soin de vous.
Écoutez
votre cœur.
Suivez
un chemin qui vous rend heureux.
Je
vais insister, persister et vous harceler. Et je vais faire de même avec
moi-même.
Si
vous n’êtes pas bien, c’est que quelque chose cloche. Si la joie s’est fait la
malle, c’est qu’il y a un souci. Si vous avez cesser de vous émerveiller, c’est
que vous êtes en train de vous éteindre. Si la vie vous semble être un fardeau,
c’est qu’il est urgent d’agir.
La
fatigue, la douleur et la tristesse sont des signaux d’alarme. Il ne faut pas se
dire que cela va passer. On n’a pas à accepter de vivre avec ce qui crée de
l’inconfort, du vague à l’âme et du désarroi. On n’a pas à survivre et à se
dire que c’est correct.
Cessez
de croire tout ce que votre tête vous dit.
Tout
cela est bien plus facile à dire qu’à faire. Je l’admets. Je vis dans le même
monde que vous.
Je
sais ce que ça coûte pour délaisser ce qui ne nous convient plus, pour changer
de cap, pour refaire l’itinéraire, pour quitter ce qui semble être notre dû. Je
connais tout cela. Mais je sais surtout ce qu’il en coûte, et c’est un prix
trop cher payé, pour y rester.
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