cinq livres

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samedi 16 février 2019

MA TÊTE.


Ma tête. Ces dernières années ont étés plutôt difficiles pour moi parce que je me suis obstinée, parce que je me suis acharnée à écouter ma tête. Elle me disait ce que je devais faire et j’ai exécuté. Elle me disait ce qui était le meilleur pour moi et je me suis ralliée à elle. Ma tête me disait que si je suivais ses consignes tout allait être pour le mieux.

Mais ma tête est mauvaise conseillère.

Ma tête avait de bons arguments, même si en fait, c’était des mensonges. Des gros. Des vraiment gros. Et je tentais de les avaler quand même. Je pouvais bien avoir la nausées certains matins. Je pouvais bien me sentir dépérir au fil des jours.

Les mensonges que l’on se répète, que l’on gobe de travers, qui nous donnent des crampes au ventre et que l’on finit par digérer dans la douleur, on finit par croire qu’ils sont la vérité. Et en les acceptant, à se faire du mal.

Mon mental à moi a une grande gueule. Et j’ai la faiblesse de l’écouter quand il parle.

En portant attention aux propos de mon mental, en lui obéissant au doigt et à l’œil je me suis maltraitée. Je me suis faite la vie dure. Je me suis donné une volée. En suivant à la lettre tout ce qu’il me disait de faire, je me suis oubliée et affaiblie, humiliée et trahie, écorchée et piétinée.

Et j’ai consenti à tout cela.

Oui… Ma tête est une dictatrice, une magouilleuse et un bourreau. Voilà ce qu’elle est.

Je me dis maintenant, parce que le calme revient, que j’étais, ces années-là, à l’école de la vie. Et les leçons qu’elle m’enseignait, même si elles étaient douloureuses, étaient riches en apprentissages.

J’en suis aujourd’hui à constater, encore une fois, les dégâts que causent le fait de ne pas suivre son inspiration, sa sagesse intérieure et son cœur. À faire le bilan de cette mésaventure. À tirer un trait sur ce passé. À me dire que je suis maintenant mieux équipée pour aller de l’avant.

Je dois dorénavant travailler à me réparer. À me reconstruire. À me rebrancher à la bonne place.  À retrouver la joie.

Je n’ai donc pas fini de vous achaler avec mes propos. Parce que tout cela ne fait que raviver mon désir d’avoir une vie meilleure, plus satisfaisante et de me sentir plus près de la joie en tout temps. Mes mots, mes textes, mes récits, sont ce que je veux moi-même apprendre, ce que je tente, jour après jour, d’appliquer à ma propre vie. Ce que je souhaite profondément pour moi… et très certainement pour vous aussi.

Je ne vous lâcherai pas. Je vais vous répéter encore et encore les mêmes affaires :

Aimez-vous.
Prenez soin de vous.
Écoutez votre cœur.
Suivez un chemin qui vous rend heureux.

Je vais insister, persister et vous harceler. Et je vais faire de même avec moi-même.

Si vous n’êtes pas bien, c’est que quelque chose cloche. Si la joie s’est fait la malle, c’est qu’il y a un souci. Si vous avez cesser de vous émerveiller, c’est que vous êtes en train de vous éteindre. Si la vie vous semble être un fardeau, c’est qu’il est urgent d’agir.

La fatigue, la douleur et la tristesse sont des signaux d’alarme. Il ne faut pas se dire que cela va passer. On n’a pas à accepter de vivre avec ce qui crée de l’inconfort, du vague à l’âme et du désarroi. On n’a pas à survivre et à se dire que c’est correct.

Cessez de croire tout ce que votre tête vous dit.

Tout cela est bien plus facile à dire qu’à faire. Je l’admets. Je vis dans le même monde que vous.

Je sais ce que ça coûte pour délaisser ce qui ne nous convient plus, pour changer de cap, pour refaire l’itinéraire, pour quitter ce qui semble être notre dû. Je connais tout cela. Mais je sais surtout ce qu’il en coûte, et c’est un prix trop cher payé, pour y rester.

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