Durant
ces 365 derniers jours…
Durant
ces 365 derniers jours… De trop nombreuses fois je me suis sentie au bout de
mon rouleau, épuisée, sans ressource, sans trop d’espoir. Il y eut des jours où
ce qui survenait dans ma vie m’anéantissait, me blessait profondément, m’enlevait
ma joie de vivre, des jours où le moindre incident me semblait insurmontable,
des jours où plus rien ne m’intéressait. Il y eut des moments où j’en ai eu
plus qu’assez de devoir me retrousser les manches encore une fois, de devoir
recommencer ou de ne pas obtenir les résultats attendus, des moments où m’enliser
était la seule solution, où renoncer la seule option. Il y eut des matins où le
simple fait de devoir affronter un autre vingt-quatre heures m’ont donné la
nausée.
Durant
ces 365 derniers jours… De trop nombreuses fois je me suis sentie trahie,
non-respectée, anéantie, incomprise, seule. Il y eut des jours où j’ai encaissé
sans trop broncher des injustices ou des mensonges, des jours où j’ai côtoyé la
douleur de trop près sans pouvoir m’en libérer, des jours où je me suis cachée
pour panser mes plaies. Il y eut des moments où j’ai accepté de me taire, de
plier, de me renier pour ne pas déranger, des moments où mon regard était
distant, mes mains tremblantes et mon cœur affolé. Il y eut des matins où le
simple fait de devoir affronter un autre vingt-quatre heures m’a fait pleurer.
Durant
ces 365 derniers jours, j’ai parfois abandonné, j’ai parfois trébuché, je me
suis parfois trompée… et la liste est encore longue. Durant ces 365 derniers
jours, tant de choses sont arrivées et m’ont bouleversées. Durant ces 365 derniers
jours, il y eut des hauts, mais aussi des bas.
Et
durant ces 365 derniers jours, j’ai parfois oublié, dans mes moments de panique
et de détresse, que le courage et l’espoir ne meurt jamais.
Parce
qu’au-delà de la frayeur des premiers moments, durant ces 365 derniers jours,
je me suis remise sur pieds à de nombreuses occasions, j’ai repris le flambeau,
je me suis relevée et j’ai choisi de m’obstiner un peu plus.
Je
m’étonne moi-même de ce courage, de cette force qui ont jailli pour me sauver
in extremis alors que je me tenais sur le bord du précipice. Je suis ébahie de
constater que j’ai su, malgré l’épuisement, malgré l’anéantissement, malgré la
torpeur reprendre mes sens, changer de direction, continuer, persévérer et
dépasser ce que je qualifiais d’horrible. Je suis agréablement surprise d’avoir
pu voir au-delà de ce qui était, d’avoir pu en comprendre et en apprendre
certaines choses, d’en avoir retiré même des bénéfices, d’éprouver maintenant
une certaine gratitude quant à tout cela. Je suis émerveillée de constater que
cela a changé mes perceptions, mes priorités, mes destinations et que cela a
bonifié ma personne.
Je
suis émue de pouvoir dire qu’après des moments difficiles, j’ai su me relever,
me reconstruire et aller de l’avant. Je me réjouis d’avoir pu remplacer la
colère par la compassion, les cris par la tolérance, l’affolement par la
réflexion et la rancœur par la paix. Je suis reconnaissante envers moi-même
d’avoir tenu bon, d’avoir cru que d’ici quelques tournants, tout irait mieux.
Je
suis fière d’avoir traversé des tempêtes mais d’être quand même arrivée à bon
port.
Durant
ces 365 derniers jours, j’ai choisi, même si c’était difficile, d’être une
survivante, une guerrière, une triomphante.
Et
en ces derniers jours de l’année, j’ai bien sûr envie de célébrer mes
victoires, mes accomplissements, mes dépassements. Mais j’ai surtout envie de
lever mon verre bien haut à mes échecs, à mes déceptions, à ce qui m’a effrayé,
à ce qui m’a démoli, à tout ce qui m’a semblé aller de travers.
Parce
que tout cela m’a largement instruite, m’a grandie et m’a amené plus près de
moi. Parce que tout cela, bien que cela soit bizarre à dire, m’a rendu service.
Merci
2018. Merci pour tout.
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